Galerie AVM

Initialement programmée du 26 octobre au 20 novembre 2023, l'expo collective de rentrée à la galerie AVM s'est laissée visiter jusqu'au ...16 février 2024. Pas peu fière de ses, de ces, rappels ... . Il faut reconnaitre que la distribution n'en laissait pas moins présager : on y retrouvait : LUC ARNAULT , CB , JMB , MARIE BERY, MÉDÉRIC BOTTIN , CÉLESTE BOLLACK , LAURE CALVIÉ, FLORENT CHOPIN , ALAIN DELPECH , FRANCE DUMAS, GILLES GHEZ, PHILIPPE KALUSZYNER , NADINE KOHN - FISZEL , ANNE LARROQUE et JOSE SAN MARTIN . De quoi ravir les yeux et l'imagination de tous et de chacun. AVM présente désormais régulièrement de ces expositions collectives, qui, soigneusement orchestrées par Nicole, rassemblent dans la même tonalité artistes et publics variés.

L'activité de la galerie d'art contemporain AVM est résolument intensive. Retrouvez mensuellement toutes les infos sur chaque nouvelle expo, prenez le temps d'une visite virtuelle, consultez la page de l'artiste pour en voir et savoir plus, profitez des vidéos en ligne et laissez-vous tenter par un petit détour au 42 de la rue Caulaincourt.

Les 10 et 11 avril 2023 la galerie AVM a accueilli en concert un trio deux voix et piano ; Lady Cipline (transformiste) et Sophie Rousseau à la voix accompagnés par Dwight Robinson au piano. De Janis Joplin à Starmania en passant par une excellente mise en scène de "take the road Jack' (Ray Charles) en version française et d'autres standards connus de tous, ce trio qui ne manque pas d'audace a remporté un vif succès, bien mérité, auprès du public de la galerie AVM, où la créativité est toujours de mise. Même la désinstallation de la seconde représentation s'est faite dans une ambiance musicale très "blues" avec une improvisation également saluée de Dwight au piano et Joris à l'harmonica et la note bleue est venue ajouter de la couleur aux murs rendus déjà chaleureux de la galerie AVM à l'occasion de son exposition dédiée à Joséphine Baker " Red carpet Joséphine " par Ealy Mays . Moralité : une petite jauge ne freine pas les grands succès ! " J'ai deux amours : mon pays et Paris" ...

Du 6 avril au 7 mai, la galerie AVM présentera une exposition intitulée « Red Carpet Josephine », une suite de peintures d’Ealy Mays, artiste américain installé à Paris depuis la fin des années 90, et qui, récemment, a rendu un hommage pittoresque à Joséphine Baker (évoquée depuis de nombreuses années dans ses oeuvres) en peignant Joséphine sur le tapis rouge de son chemin à travers les rues parisiennes jusqu’au Panthéon, récupéré après son passage. Cette « performance » de récupérateur clandestin a fait l’objet d’une vidéo remarquable de Svetlana Skvortsova. Cet acte et cet hommage sont très symboliques, parce que, du tapis rouge du spectacle à celui des honneurs, le parcours de Joséphine Baker a été fait d’audace et de courage, et parce que celui qui lui rend ainsi hommage est un peintre afro-américain, digne héritier des peintres de la Renaissance de Harlem, ce mouvement de l’entre-deux guerres au XXème siècle, fondateur de toute la culture afro-américaine et qui a eu de formidables répercussions sur la conscience noire dans le monde entier. Ealy Mays est né au Texas, a aussi vécu dans l’Ohio, puis en Californie et à Guadalajara au Mexique. Peintre voyageur, il a poursuivi son parcours à travers la Caraïbe et l’île de Montserrat, avant de poser ses chevalets à Paris. Figurant au nombre des peintres afro-américains les mieux reconnus de leur temps, on ne compte plus les expositions où il a montré son travail, qui reflète depuis toujours son amour de la belle peinture. Participera également à cette exposition, la designer Astrig Fister, auteure d’une console intitulée Joséphine, qui transcrit avec élégance et préciosité la grâce de l’artiste. La vidéo de Svetlana Skvotsova sera présentée et diffusée toute la durée de l’exposition, ainsi que d’autres extraits vidéo des épisodes de « Ealy Mays show », Blue Watermelon Production..

EXPO DU 05 JANVIER AU 05 FÉVRIER 2023 "Des femmes, des oiseaux, des guirlandes de fleurs et de fruits, des amoureux nus, des serpents, et même une bouteille ! Pas de doute, nous sommes au paradis. Mais attention, ici comme ailleurs, l’enfer n’est jamais loin du jardin enchanté... Un pas de côté, un écart de conduite, un regard déplacé et c’est la catastrophe. Les moralistes sont là pour nous le rappeler et nous avertir des dangers qui nous guettent aux détours du chemin." Laurence PATON L'homme qui sait faire vibrer le bois

EXPO FLORENT CHOPIN DU 17 NOVEMBRE AU 18 DÉCEMBRE 2022 Il y avait les recherches personnelles, surtout l’écriture et le dessin ; puis la pratique de la Dérive, la plongée dans l’URBEX, l’exploration de multiples univers, la rencontre des derniers surréalistes. Un jour, un peu par hasard, j’ai entendu parler du Prix Félix FENEON, j’ai présenté trois dessins monumentaux et j’ai été lauréat. Je me rends à mon atelier à pied et je le vis comme une chance. J’habite à Saint-Ouen sur Seine, au cœur des Puces. C’est pour moi un environnement devenu presque indispensable. Même si les Puces sont désertes 4 jours sur 7. La marche dure une quinzaine de minutes. Avant de partir, je me suis déjà saisi du paysage à travers la vitre. Sortant, je cherche des yeux, le corbeau, non loin de son nid, les pies, le chat blanc qui me rappelle des palais lointains ou les neiges éternelles ou de vieux Maharadjas, je regarde aussi les feuillages, les grappes roses des marronniers ou les pousses du yuzu ; je suis maintenant dans la rue et c’est autant un voyage qu’une aventure, bien sûr ! Ce n’est pas tant l’inspiration qui déterminerait mon orientation dans le travail, mais plutôt la nécessité ; la nécessité dans la respiration ; respirer avec et dans le monde et le ressentir de tous ses pores. Pour moi le Monde, aussi infini soit-il, c’est la vie, et la Vie c’est le monde ; je ressens une échelle d’égalité ou le besoin d’une recherche d’égalité pour toute chose ; renverser l’échelle des valeurs.

A l'occasion de la sortie de l'ouvrage de Martine Rouart " Pétra rêvé" aux éditions Espaces et Signes, préfacé par Edouard DOR, la galerie AVM présente du 05 au 14 novembre 2022 : Martine ROUART, peintures et sculptures.

A partir du 7 octobre, et jusqu’au 2 novembre, la galerie AVM présente une exposition « La parure et l’empreinte » qui met en regard des oeuvres de Nadine Kohn-Fiszel et d’Alain Delpech. « La parure et l’empreinte », parce que l’exposition vise à éclairer le point de rencontre entre ce que l’un et l’autre ont été amenés à développer, chacun dans sa quête. Une stratégie essentielle que permet le geste symbolique de l’artiste : constater, affronter, transcender la disparition charnelle. Des dépouilles de tortues échouées sur une plage de Gambie, que Delpech pare, en les gravant, de toute la puissance de son imaginaire, aux « corps perdus » dont Nadine Kohn-Fiszel recrée l’empreinte, tout reprend place en notre monde, pour nous interpeller, tout dans cette intimité retrouvée est voué à la renaissance. Graveur, peintre et sculpteur, Alain Delpech est depuis de nombreuses années représenté par la galerie, qui lui a consacré plusieurs expositions personnelles. Pour Nadine Kohn-Fiszel, peintre et sculpteur, qui vit et travaille à Paris, et dont les oeuvres ont déjà fait l’objet de nombreuses expositions, tant en France qu’à l’étranger, il s’agit d’une première présentation à la galerie.

CELESTE BOLLACK Du 8 septembre au 2 octobre, la Galerie AVM présente « La pièce manquante », gravures et collages de Céleste Bollack, évènement qui marque son retour en exposition personnelle, met en lumière son talent de graveur, et consacre dans le même temps dix années de collaboration continue avec sa galerie. Plus d’une trentaine d’oeuvres sur le thème de la pièce manquante, un vide, un creux en nous, dans notre vie, cette absente de notre puzzle avec laquelle composer, et qui, aussi, nous constitue. Ce thème s’inscrit de façon très cohérente dans l’oeuvre de Bollack, qui n’a jamais cessé de transcrire sur toile ou sur papier, du noir le plus profond des gravures aux couleurs éclatantes des peintures, l’étrangeté d’un quotidien peuplé d’elle-même et des siens, figures familières et insondables, où tout un chacun peut cependant percevoir le reflet de sa propre humanité, de ses fragilités. "Alors surgissent l'inattendu et la magie ... " "C’est un homme de dos qui marche sur une voie ferrée, c‘est une enfant qui dort, un homme sous la douche, une femme devant sa bibliothèque. Chacun d’eux, dans sa vie, dans son être, a un trou, un manque, un vide avec lequel il lui faut composer. C’est la pièce manquante. Dans ses gravures Céleste Bollack la symbolise par une pièce de puzzle. L’artiste marque ainsi ses personnages au fer rouge et dans un même mouvement les libère et nous montre le chemin. Car la pièce manquante en côtoie d’autres et de manière improbable s’assemble avec elles. Alors, surgissent l’inattendu et la magie. C’est un patchwork de fleurs rouges et mauves qui réhausse le noir d’une vie et d’un visage trop lisse, c’est le bleu d’une nuit de songes porté par des oiseaux qui transcende un destin. La pièce manquante devient maitresse et illumine nos vies." Émilie Lançon Corps, visage, accessoire "Une salle d’eau et d’ondes contraires... Entrer dans cette pièce, chaque matin, c’est, en même temps que ses vêtements, déposer par terre tous ses faux-semblants et accepter de se regarder en face. Nu, devant ce miroir sans concession, grossissant à loisir nos fiertés comme nos manques. Planté en une proie offerte et résignée devant ce portrait de nous, encadré comme une diapositive, on finit toujours par y penser à ce petit quelque chose qui fait défaut à notre image ! Cette pièce absente et maîtresse, que l’on imagine de plus en plus prégnante à mesure qu’élixirs de jeunesse et lame du rasoir glissent sur une peau encore docile, c’est l’inachevé, le bâclé, des rendez-vous manqués...et la vie qui défile au rythme de ses imperfections... c’est aussi : « combien de temps encore pour se rattraper ? » L’espoir qui renaît quand apparaît ensuite un visage qui plaît. Nous en mieux, sans poil, grimé, ravalé, révélé, qui sait ? Alors ce qui faisait défaut devient trophée, beauté insoupçonnée...dans ce miroir embué...la singularité qu’il nous manquait. Marie Micouleau-Masuyer 

L U C A R N A U L T . C É L E S T E B O L L A C K . M É D É R I C B O T T I N . L A U R E C A L V I É . C B . F L O R E N T C H O P I N . J E F F C O N L A N . A L A I N D E L P E C H . F R E D H OR N E C K E R . J M B . P H I L I P P E K A L U S Z Y N E R . J O S É S A N M A R T I N VERNISSAGE J EUDI 31 MARS À PARTIR DE 18 H 30

La galerie d'art contemporain AVM Paris vous propose de nombreuses vidéos. Entretiens, clips, reportages .... Apprenez-en plus sur les artistes contemporains présentés à la galerie AVM. Fernando ARRABAL, Céleste BOLLACK, Alexis GORODINE, José SAN ARTIN ... , retrouvez nos artistes nouveaux et permanents en vidéo.

« CB » (Christophe Billon), est un peintre bien d’aujourd’hui, un «enfant du rock». Ancien des Beaux-Arts d’Angoulême, s’il ne fait pas dans la BD classique, on se dit, en regardant la particularité de son trait, que tout de même, il a dû un peu «tomber dedans étant petit». Familier des squats et autres ateliers éphémères, il y expose ses toiles les plus démesurées, multipliant «performances et happening», depuis plus de vingt ans. Il a créé la «Malle Bleue» ( www.mallebleue.com ) en 1998 à Paris, face au musée Picasso, dans l’un de ces espaces dits «alternatifs». Une grosse cantine en fer, des coussins, il y assoie ses modèles, et il les peint! Simple et efficace, même Publicis et les Galeries Lafayette l’ont suivi dans l‘aventure. L’autre moment fort de son parcours aura été son voyage dans le Pacifique et son séjour à Fidji, d’où il ramènera, outre ses carnets de voyages, la plus surdimensionnée de ses oeuvres: une fresque dessinée sur rouleau d’une longueur totale de 18 mètres! On est vite intrigué par la vie fourmillante qui caractérise cette nouvelle exposition, œuvre vaste, composée de tableaux savamment alignés, derniers nés de l’esprit imaginatif – voire «illuminé» – de «CB». Un univers «hérissé» comme ses cheveux, d’où sort une multitude de pattes, d’yeux, d’oreilles… Des animaux, déferlant de partout, dans des couleurs qui semblent avoir été　piquées à la famille «Simpson»… Pourquoi les animaux dans son oeuvre? Ceux qui ont suivi cette année le festival 2012 d’Angoulême, ont redécouvert l’œuvre de Art Spiegelman et son monde de souris se débattant dans la tragédie de la seconde guerre mondiale. CB était au festival, évidemment! «Cet auteur m’en a mis plein la gueule, avoue-t-il , admiratif! Mais il y a eu aussi Robert Crumb. De Daumier à Disney, toute l’illustration, la BD, le dessin animé fourmillent d’ animaux. L’animal est pratique pour exprimer les « travers » humains. À ce monde contemporain, je ne fais qu’ajouter mon «pays des merveilles». Si je fais un chat à cinq pattes, je crée un animal «fantastique». Je crée le miracle de le faire exister, parce que le dessin l’a rendu «virtuellement» existant. Après, si je fais un chat à trois pattes, n’y voyez pas forcément un animal «fantastique»: ce n’est peut-être qu’un chat normal à qui il est arrivé un «accident»! Ce genre de «décrochage», fréquent chez CB, a le pouvoir de mettre à mal la fragile frontière entre réalité et absurde. Mais CB a les preuves que la réalité est absurde! Lors de son séjour à Fidji, une anecdote l’aura ,en tout cas, éclairé sur ce fait. Et comme par hasard, c’est un animal qui le lui a révélé! «Un soir, sur la plage, je suis surpris en voyant un objet en plastique se déplacer devant moi, avec une certaine détermination! Je découvre que l’objet est habité! C’est un bernard-l‘ermite qui se trimballe avec sur le dos une coquille en plastique!　» Ainsi naissent les grandes révélations! C’est « L’âge de plastique »!　La nature et ses valeurs éternelles, tout çà est à revoir!　Et c’est ce que fait CB! Il refait le monde! Ça peut paraître mégalo, mais il le fait avec les moyens qu’il a: en l’occurence son art « plastique ». De toute façon, CB est mégalo, et çà l’amuse de le revendiquer! Sa dernière «folie» en témoigne! Il expose ce mois-ci sur deux endroits en même temps à Montmartre (trois puisqu’il participe aussi à la Biennale de la République de Montmartre). «Ceux qui tirent les ficelles du marché de la peinture contemporaine sont trop sélectifs, pas assez vers une « peinture du peuple », lance-il. Regardez avec qui je travaille! Valérie et Axel, qui dirigent le «Rêve»: des artisans, qui acceptent généreusement de partager avec moi un espace, le temps de cette expo, de même que Marjorie et Jean-Pierre, de la tapisserie Kerlan, quelques mètres plus loin. Ils amènent leur savoir-faire, moi le mien. Comme eux, je rends service! Comme on aime le bon pain du boulanger du coin, on aime mon univers, parce qu’on en «rêve» (petit clin d‘œil à l‘enseigne)! Un mot encore! Je dédie cette expo à Gérard Thalmann, à qui je dois beaucoup, grand peintre parisien, largement reconnu, qui nous a quitté en janvier dernier.　» Par Eric Boldron Un décor de rêve CB expose au café "Au Rêve in Paris-Montmartre , n°13.86 Juin 2012

C’est sur la toile que ce solitaire humaniste s’exprime, loin des crews et de la rue, mais hanté par elle. Au travers de constructions graphiques et colorées d’une densité digne des BD ou des mangas les plus sophistiquées, il nous catapulte des origines à la science–fiction et nous amène finalement à reconnaître notre monde effervescent, qui nous éblouit et nous trouble.

Du 09 au 28 Novembre 2021 la Galerie AVM expose, en première partie d'une suite de trois expositions consacrées à l'art urbain, une figure du graff, FLYTOX, jouissant aussi sous d'autres blazes — Ed Moss, Edward Mosquito — d'une solide réputation. A l'inverse de beaucoup d'autres personnalités de l'art urbain, Flytox est passé de l'atelier à la rue. L'aspect très graphique de ses créations, collages ou dessins, séduit par son dynamisme, une rapidité d'exécution bien typique de la rue, soutenue par une solide qualité esthétique. Il revient en galerie, mais sur un mode freestyle, customisant le mobilier et une partie des éléments architecturaux du lieu et intervenant à plusieurs reprises au cours des trois semaines d'exposition pour changer le décor et l'accrochage et retrouver ainsi l'esprit urbain de l'éphémère. Cette exposition marque le retour de l'artiste sur la scène artistique. A ce titre elle devrait certainement mobiliser l'attention des amateurs et des collectionneurs. Invitée par Flytox à intervenir dans l'exposition, Fleur de Montmartre, céramiste, interviendra en écho du travail de celui-ci, avec des œuvres créées spécialement pour l'évènement et apportera la touche de sa propre poésie.

Il y a dans l'expression de ce peintre et graveur sur bois une douceur et une candeur alliées à une force de représentation. Ses harmonies colorées sont raffinées et équilibrées malgré une palette de teintes pures. Son univers poétique peut rappeler un paradis perdu ou un état originel dans lequel il puise quelque chose d'essentiel. La gravure sur bois lui permet de faire valoir la qualité de son dessin et s'accorde avec son souci de solidité et d'expression dans la représentation. "Des femmes, des oiseaux, des guirlandes de fleurs et de fruits, des amoureux nus, des serpents, et même une bouteille ! Pas de doute, nous sommes au paradis. Mais attention, ici comme ailleurs, l’enfer n’est jamais loin du jardin enchanté... Un pas de côté, un écart de conduite, un regard déplacé et c’est la catastrophe. Les moralistes sont là pour nous le rappeler et nous avertir des dangers qui nous guettent aux détours du chemin." Laurence PATON L'homme qui sait faire vibrer le bois

« Je viens de la mer, j'ai besoin de l'horizon » dit José San Martin pour rappeler qu'il est né « entre mer, montagnes et forêts », à Vilagarcía de Arousa, port naturel de Saint-Jacques-de-Compostelle. C'est en effet depuis l'enfance et son besoin d'horizon, confirme Frederik Reitz, que José San Martin « possède le sens des lignes et de l'architecture, ce sens typographique si particulier qui tient à ce qu'on appelle la composition ». Alors qu'il est âgé de 10 ans, "Alors que l'œuvre de José San Martin se partage en trois modes d'expression dont on a pu faire aussi trois périodes de vie, alors même qu'elle reflète la quête d'un artiste toujours en recherche des techniques et des matériaux les plus divers, Frederik Reitz ne manque pas d'en souligner la cohérence. Œuvre hiératique où des pantins déambulent parmi les rébus, les labyrinthes, les symboles, les lettres ou les mots pour énoncer la présence d'un sens caché, œuvre en « trois » et pourtant structurée, « où l'unité bien vivante règne sans que l'on puisse dire l'origine diffuse de son jaillissement. »

« Un théâtre fou, brutal, clinquant, joyeusement provocateur. Un potlatch dramaturgique où la carcasse de nos sociétés « avancées » se trouve carbonisée sur la rampe festive d'une révolution permanente. Il hérite de la lucidité d'un Kafka et de l'humour d'un Jarry ; il s'apparente, dans sa violence, à Sade ou à Artaud . Mais il est sans doute le seul à avoir poussé la dérision aussi loin. Profondément politique et joyeusement ludique, révoltée et bohème, elle est le syndrome de notre siècle de barbelés et de goulags : une façon de se maintenir en sursis. » — Dictionnaire des littératures, Éditions Bordas

En un même geste se cacher et se dévoiler. Faire disparaître et faire apparaître. Sa vérité. C’est l’art singulier de Philippe Kaluszyner que d’avoir inventé cette manière de peindre qui ne ressemble qu’à lui. Il procède par strates, par couches successives. Un artiste souvent gomme ses repentirs, lui les ajoute. A force de s’effacer il apparaît dans toute sa force et semble s’étonner d’apparaître ainsi. C’est cet étonnement qui nous est donné à voir. Cette découverte constante de soi. ​ L’art invente rarement, mais Kaluszyner fait partie des inventeurs. Inventeur faute de mieux peut-être, inventeur parce qu’il ne peut pas faire autrement, à l’image d’un Cézanne qui, maladroit à ses débuts, doit traverser le miroir pour devenir le génie singulier que l’on connait. Il émane des œuvres de Philippe Kaluszyner une autre contradiction ; elles possèdent une douceur et une violence dont on ne saurait dire laquelle domine. Le choc ou la caresse ? On veut toujours rattacher un artiste à une école. Mais à quelle école rattacher Cézanne ? L’impressionnisme ? Il s’en échappe. Le cubisme ? Il le précède. Le Cézannisme donc si un tel terme existait. ​ Il ouvre des portes… une porte… et c’est si rare qu’il faut le saluer. Et saluer également qu’un inventeur sache également si profondément nous émouvoir. Car sans émotion il n’y a pas d’art. Et Philippe Kaluszyner est un artiste véritable. Je voudrais tempérer mon enthousiasme. Mais pourquoi ? Après tout c’est si bon de pouvoir s’enthousiasmer ainsi pour un artiste. Et si rare."

"Je me suis remis aux paysages (ville et campagne). Je peins au vent, au soleil, à la pluie, à l’air libre quoi ! Au commencement, sur la toile nue, la terre, la cendre; puis les empreintes, les crevasses, les bubons, les traces, les signes ; ça revit. Arrivent les couleurs, à l’eau, leur cuisine-chimie, les pigments secs, en mayonnaise, liés, mouillés. Les éléments se déchaînent alors. (Vent, pluie, soleil, jouent de leur physique). Ça éclabousse, coule, jute, dégouline, sèche, craquèle; ça “tâche" donc. J’interviens, quand même; je dessine, gomme, gratte, efface, rajoute, joue, et signe. C’était ça ". Alexis Gorodine